«À Genève, le théâtre de l’Orangerie ouvre sa saison d’été avec de vrais faux cyborgs: les trois zozos du Collectif BPM nous parlent d’un futur franglophone où les chaussures auront disparu, de même que les comédiennes et comédiens {…} Un ovni théâtral entre les Télétubbies et Bourvil.»
«Une heure et quart durant, nos troubadours du futur ressusciteront, en franglais «avé l’accent», les semelles, lacets, languettes et scratchs de leur lointain passé. Exactement comme, dans «La collection» qui les avait lancés, ils arrachaient à l’oubli cassettes audio, téléphones à cadran, boguets ou téléviseurs cathodiques.»
«Non, un clone n’est pas immortel. Il a beau défier la Camarde en prolongeant l’existence d’un individu décédé, il a, lui aussi, une date de péremption. Voilà pourquoi le premier spectacle de l’Orangerie devient triste après avoir été gai. Parce que les trois clones que composent Catherine Büchi, Léa Pohlhammer et Pierre Mifsud finissent par trépasser au terme d’un point d’orgue tchékhovien qui dure, dure, et puis s’éteint.»
«Inspiré notamment par leur épisode La K7 tiré de La Collection – une série de brèves pièces consacrées à un objet familier vintage et démodé – cette œuvre plonge le public dans une dystopie ludique. Les artistes sont remplacé·es ici par leurs avatars robotiques imaginaires, revisitant un répertoire fait de souvenirs et de nostalgie.»
«Sous couvert comique et décalé, Where are nos chaussures? résonne aussi comme une forme d’avertissement: il faut apprendre à vivre avec les intelligences artificielles, les utiliser à bon escient, comme un outil, mais jamais elles ne pourront remplacer l’être humain, même avec toutes ses failles. Pour preuve: la salle était comble samedi 15 juin, certain·es spectateur·ice·s ayant même dû s’asseoir sur les escaliers… voilà qui en dit long.»
« Les spectateurs de tous âges jubilent de l’inextinguible fécondité d’un art théâtral réduit à son degré zéro. »
« Une implacable mécanique de jeu, dominée par l’autodérision. Plus qu’un plaisant moment de théâtre: une jubilation. »
« Le trio talentueux redonne vie avec brio à ces objets vintage un peu oubliés. On rit beaucoup et on sort avec une seule idée en tête : voir La Collection s’agrandir ! »
« L’image convoquée est si puissante qu’on pourrait presque parler de la muse en espace d’une «sociologie de l’objet «…
Bien au-delà de l’humour de situation, jamais dans le sarcasme ni l’ironie cynique, l’humour suisso-universel a un nom de cod e: BPM… »
« Le collectif convoque ici une scénographie désuète, tout comme il fait revivre les objets du quotidien devenus obsolètes dans La Collection. L’idée étant de défendre l’obsolète, comme une résistance joyeuse. »
« A l’intrication narrative, le collectif BPM entremêle toutes sortes de références et de moyens techniques actuels, qui rendent conjointement hommage à la magie théâtrale. »