Éciture, conception et interprétation
Catherine Büchi
Lea Pohlhammer
Pierre Mifsud
Création sonore
Andrès Garcia
Costumes
Aline Courvoisier
Regard extérieur
François Gremaud et Adrien Barazzone
Traitement d’images
Anouk Schneider
Projections graphiques et illustrations
Tassilo Jüdt
Vidéo
Yann Longchamp
Création lumière
Cédric Caradec
Responsable technique
Julien Frenois
Graphisme
www.gregoireschaller.ch
Production
Le Collectif BPM
Coproduction
Théâtre Saint-Gervais, Genève / Scène nationale Malraux, Chambéry / Les 2Scènes, Besançon
Soutiens
Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture / la Loterie Romande / la Fondation Leenaards / SIS-Fondation suisse des artistes interprètes.
Administration
Stéphane Frein
+41 (0)78 808 77 80
Diffusion
AlterMachine
Elisabeth Le Coënt
06 10 77 20 25
Plus d’informations
Dossier disponible sur demande
« Les spectateurs de tous âges jubilent de l’inextinguible fécondité d’un art théâtral réduit à son degré zéro. »
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La Collection se présente comme une série de pièces courtes, chacune consacrée à un objet passé de mode ( la K7 audio, le téléphone à cadran rotatif, le vélomoteur, le service à asperges, le téléviseur à tube cathodique, etc. ). Un travail d’archéologue, une fouille au cours de laquelle les souvenirs et expériences personnelles sont convoqués.
L’objet n’est jamais matériellement présent, mais il est reconstitué, par fragments sauvés de l’oubli comme autant de souvenirs qui réémergent, étrangement familiers, bruts. Des documents d’archives empruntés au cinéma, à la littérature et à la télévision consolident cette évocation joyeuse, appliquée et sauvage.
Notre premier épisode, La K7, décrit l’objet, en tant que tel et son fonctionnement. Les premières mesures de « I feel love » de Donna Summer donnent le tempo et nous rappellent la période disco de notre adolescence. Pour cette pièce, notre matériau de base est exclusivement improvisé.
Pour Le Vélomoteur, nous nous sommes librement inspirés de la « la folie du vélomoteur » ( archive d’un reportage diffusé sur la Radio Télévision Suisse de 1983 ) et de notre adolescence. A notre époque, on était soit Maxi Puch, soit Ciao, soit… à vélo et ce choix définissait notre manière de nous habiller, de sortir, de nous projeter dans la société.
Autour du Téléphone à cadran rotatif, fusionnent non seulement le récit à haut débit d’une Colombienne échouée à l’aéroport international Genève Cornavin, mais aussi des citations de deux films hollywoodiens ayant alimenté sa mythologie: L’impossible Monsieur Bébé , avec Katharine Hepburn et Terreur sur la ligne , qui plonge dans l’effroi une jeune baby-sitter du nom de Jill. Les histoires s’enchevêtrent, se chevauchent, résonnent entre elles.
De plus, la création sonore d’Andrès Garcia qui s’inspire de la musique des objets visités, vient réveiller nos souvenirs et notre imaginaire.
Pour Le Téléviseur, la bande son remplace l’image et trois téléspectateurs piégés par le faisceau bleuté du tube cathodique, engloutissent ce magma acoustique sans modération : Finale à Wimbledon, échanges de balles, secs et nerveux, le bruit des vagues sur la plage d’Amity, notes suspendues, une baigneuse pousse un cri strident…Les Dents de la mer, évidemment.
On se demande à qui ressemble l’acteur qui joue dans Magnum. On assiste à la construction de La Petite Maison dans la Prairie. Une odeur de tarte aux pommes flotte dans nos souvenirs.
La neige envahit l’écran pendant les ébats d’un couple d’amants espagnols. Ça grésille. Ça vient de l’antenne. Léon Zitrone effaré par la course du temps, retient ses larmes aux obsèques du roi Baudouin.
Un jour, j’ai croisé Danièle Gilbert mais ce n’était pas elle.
Ignoré dans certaines familles, parfois oublié au fond d’un vaisselier avec les autres inévitables anciens cadeaux de mariages, ou acquis en plusieurs exemplaires dans d’autres maisons soucieuses des règles du « bien recevoir », Le Service à asperges est quelque peu tombé en désuétude et pourrait pour certains paraître aussi incongru que la cloche de table pour appeler le personnel.
Pour évoquer cet objet, nous avons choisi la situation d’un dîner. Tous les trois, autour d’une table imaginaire, nous tentons de décrire cet objet. Parfois un convive lance une blague qui tombe à plat. On parle de gratin de pain, de mayonnaise, de la prise du port de Mahon, de barbotine, de Jeanne-Marie, de l’asperge de Manet, du divorce, de Claude François, de la peine de mort, de l’enfance, de comment c’était mieux avant…
À travers ce diaporama, le thème des grandes vacances de notre enfance/adolescence sera réactivé, avec des voyages, des couchers de soleil, des animaux sauvages, des bals, des nuits d’orage sous tentes, des premières fois…. Le fonctionnement du carrousel à diapositives nous échappera, on jouera avec ces incidents, on tournera en boucle comme ce carrousel et la poésie, l’absurde et le comique s’inventeront sous vos yeux.
Le second objet de l’épisode 3 de notre Collection est Le Roman-Photo, ce genre littéraire au croisement de la bande dessinée et du cinéma. Dans les années 50, c’est la star de nos kiosques. Le roman-photo est le miroir d’une époque qui n’est plus !
En 1951, le magazine Nous Deux se vendait à près d’un million et demi d’exemplaires chaque semaine. Ce genre a attiré des stars extrêmement populaires comme Gina Lollobrigida, Johnny Hallyday, Hugh Grant. Dans « Pour le roman-photo », Jan Baetens nous dit que l’idée principale du roman-photo, c’est l’épanouissement de l’individu, à travers l’idée de l’amour et du couple. C’est une histoire d’amour qui finit bien. Avant ce dénouement heureux, il y a des meurtres, des enlèvements d’enfants, des jalousies, des mensonges…. C’est une espèce de conte de fées. Nous allons nous inspirer du magazine « Nous Deux » entre les années 50 et 80 pour écrire un scénario original en utilisant les codes du roman-photo.
Le Roman-Photo va s’inviter dans la soirée diapo. Vous allez découvrir un mélodrame digne de ce genre où la narration va se tisser, sous vos yeux, inspirée ou non par les diapositives. Les images défilent, l’intrigue se complique, le suspense est à son comble !